Quelle mouche a donc piqué ces responsables pour qu’ils osent ainsi s’emparer de biens publics et des mobiliers publics ? A croire que ce qu’ils ont amassé durant la durée de leurs fonctions, notamment leur salaire mais surtout les divers avantages en espèces sonnantes et trébuchantes inhérents à leurs charges, ne leur a pas suffi ?
Passe encore pour cet ancien directeur du ministère de la Culture mais de la part d’un Hugues Ratsiferana ou encore d’un Hery Rajaonarimampianina c’est incompréhensible !
En ce qui concerne Hugues Ratsiferana, l’homme, anciennement DG de la compagnie nationale Air Madagascar puis propulsé conseiller de l’ancien président cumulait également les fonctions d’Administrateur et Directeur Général de l’Agence malgache de développement économique et de promotion de l’entreprise. Il était accessoirement président du Conseil national d’orientation (CNO) et également chef d’entreprise (SAK’AFO Sarl). Comment seulement imaginer qu’une telle personnalité affublée de multiples casquettes ainsi que des énormes avantages y afférents ait encore voulu se rabaisser à « prendre » quelques tables et quelques ordinateurs. Il y a certainement quelque chose qui ne tourne pas rond quelque part !
Indigne d’un chef d’Etat
Mais il y a pire ! Les nouveaux responsables de la communication au sein de la Présidence ont été grandement étonnés en constatant qu’il n’y avait plus ni micro, ni caméra, ni appareil photo et encore moins de matériels de sonorisation ou de drone aux palais d’Etat d’Ambohitsirohitra et d’Iavoloha. L’ancien président Hery Rajaonarimampianina les a tout emportés avec lui, car il prétend avoir tout acheté de sa poche.
La question se pose, est ce digne d’un président de la république de se comporter ainsi ?
Où est donc passé ce patriotisme dont il s’est toujours vanté alors qu’il n’a même pas eu la dignité de léguer ces matériels non pas à son successeur mais à sa patrie ?
En tout cas, le moins qu’on puisse dire c’est que le comportement des barons de l’ancien régime, Hery Rajoanarimampianina en premier, est loin d’être classe, tant s’en faut.
Triste mentalité
Il n’est pas étonnant que ses proches agissent de même, pour ne citer qu’Hugues Ratsiferana
Pour autant, ils auraient pu vivre de ce qu’ils ont mis de côté sans avoir eu à travailler et encore moins à se comporter comme de vulgaires gagne-petit comme ils l’ont fait en s’emparant de quelques meubles et de quelques matériels qui au demeurant n’auraient constitué qu’une goutte d’eau au regard de l’immensité de leur fortune.
Mais voilà, la mentalité des hauts responsables sous l’ancien régime est telle qu’il leur est sans nul doute douloureux de devoir laisser de bons matériels ou de beaux meubles à leurs successeurs. A mettre en parallèle avec cette mentalité, leur avidité à cause de laquelle ils auraient tout vendu du territoire national et des ses richesses, s’ils l’avaient pu.
Triste mentalité pour des personnes qui figuraient pourtant parmi l’élite.
N.R.