La déclaration du président de la HCC Jean Eric Rakotondrasoa à l’issue de la proclamation des résultats définitifs du deuxième tour de l’élection présidentielle, selon laquelle la prestation de serment du nouveau Président de la République Andry Rajoelina se fera sans rituel religieux, a provoqué un tollé, notamment du côté des partisans de son concurrent. Mais, en quoi donc prêter serment sans la Bible constituerait-il un sacrilège ? Qu’ en dit la Parole de Dieu elle-même ?


Dans Matthieu 5 versets 33 à 37, les paroles du Christ sont limpides : « 33 Vous avez entendu qu’ il a été dit à ceux des temps anciens : ‘Tu ne dois pas jurer sans tenir, mais tu dois t’acquitter envers Jéhovah de tes vœux’. 34 Cependant, moi je vous dis : Ne jurez pas du tout : ni par le ciel, parce qu’ il est le trône de Dieu ; 35 ni par la terre, parce qu’ elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, parce qu’ elle est la ville du grand Roi. 36 Tu ne dois pas non plus jurer par ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul cheveu blanc ou noir. 37 Que votre mot Oui signifie simplement Oui, votre Non, Non ; car ce qui est en plus vient du méchant. »


Jacques 5 : 12 confirme : « Mais avant tout, mes frères, cessez de jurer, que ce soit par le ciel ou par la terre ou par quelque autre serment. Mais que votre Oui signifie Oui et votre Non, Non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. » Qu’ en déduire ? Il est clair que le serment, apparemment monnaie courante sous l’Ancien Testament, est devenu interdit sous le Nouveau Testament. Dans Psaumes 132 : 11, Jéhovah a juré à David en bien précisant qu’ il ne s’en dédira pas, que « c’et du fruit de ton ventre que je mettrai sur ton trône. » Hébreux 6 : 17 affirme « (…) que Dieu est intervenu par un serment. » Dans Actes des apôtres 23 : 12-13, il est écrit que des Juifs ont conspiré par serment de ne manger ni boire jusqu’ à ce qu’ ils aient tué l’apôtre Paul.


Mais, dès lors, puisqu’ il en est ainsi, pourquoi donc jurer ? D’autant plus que c’est un exercice dangereux puisque personne, même un chef d’ État, ne peut être sûr et certain d’accomplir tout ce qu’ il promet dans son serment. Or, selon Lévitique 19 : 12, jurer au nom de Dieu pour un mensonge c’est profaner ‘bel et bien’ le nom de Dieu. Nombres 30 : 2 et Psaumes 15 : 4 traitent également de la question. Mais aucun verset des Écritures Saintes ne l’encourage.


De tout ce qui précède, en quoi ne pas prêter serment sur la Bible offusque-t-il certains chrétiens, eux dont la conduite est censée être guidée par la Parole de Dieu ? Au contraire, ils devraient conseiller de supprimer purement et simplement ce rituel de la prestation de serment de la Constitution à l’avenir, pour que Oui signifie effectivement Oui, et Non, Non. Ce devrait être ainsi, et pas autrement.


Bernard S.