Le conseil de gouvernement du 22 février dernier a décidé de suspendre les missions de police de la route effectuée auparavant par les éléments de la police nationale et ceux de la gendarmerie nationale. La principale raison de la décision a trait à la multitude de remarques défavorables des usagers de la route pour tracasseries inutiles et actes de corruption lors des services de police de la route.
La suspension est donc justifiée par le souci de ne pas donner davantage d'opportunités à la corruption, un plan de réforme est ainsi à mettre en œuvre dans les meilleurs délais possibles, l'ensemble des corps de la police mais également les citoyens en général sont d'ailleurs invités à avancer des propositions de mesures dans le cadre de la réforme à initier. L'objectif est d'accoucher des mesures cohérentes et innovantes, pouvant obtenir l'adhésion aussi bien des policiers que des usagers en général pour assurer la mission de police de la route, entrant dans le cadre de la police administrative.
En attendant, le ministère de la sécurité publique et le secrétariat d'Etat chargé de la gendarmerie ont pris des premières mesures nécessaires :
- sensibiliser les usagers de la route à continuer à dénoncer les abus, les mauvais agissements et surtout les extorsions de fonds et autres actes de corruption commis par les gendarmes et les policiers sur les axes routiers.
- les policiers ou gendarmes faisant l'objet d'une dénonciation fondée feront l'objet de sanctions disciplinaires exemplaires, voire de poursuites pénales.
Le gouvernement tient à préciser qu'il s'agit d'une suspension, donc provisoire, et nullement d'une annulation définitive des missions de police de la route.
Recueillis par N. R.