Trois ans après le lancement du permis et carte grise biométriques, l’Etat reconnait enfin que l’opération n’est finalement que de l’arnaque. Une arnaque dénoncée par la presse suite au témoignage d’un compatriote résidant aux Etats-Unis qui en a fait une mauvaise expérience avec les autorités locales en présentant son permis biométrique de Madagascar. C’était pourtant un appel dans le désert face au silence du ministre de l’Intérieur de l’époque, Mahafaly  Solonandrasana, et du représentant de la société slovène à Madagascar, Eric Rajaonary.

Deux personnalités en course à  la magistrature suprême. La société slovène par le biais de son représentant a certes apporté des explications après la dénonciation mais apparemment, ce n’était qu’une excuse bidon. Sinon comment expliquer cet aveu des responsables du ministère  de l’Intérieur. Ainsi, des milliers de conducteurs malagasy avaient entre leurs mains, pendant trois bonnes années, un permis de conduire et/ou carte grise biométriques non conformes.

La honte pour ceux qui ont fait de bonnes affaires sur le dos de leurs compatriotes et amassés des milliards d’ariary par de l’arnaque. Il va sans dire du temps et de l’argent perdu dans les procédures imposées en vue de l’obtention de ces fameuses pièces biométriques. Il est impensable en effet que ces deux principaux responsables n’aient jamais su qu’ils vendaient du toc à l’administration et aux utilisateurs. Mahafaly Solonandrasana Olivier et Eric Rajaonary riaient certainement sous cape de la réussite de leur coup. Et dire qu’ils osent encore se présenter à une élection présidentielle.  Avec des milliards d’ariary gagnés, leur trésor de guerre est bien garni. Outre le faux document délivré, CETIS international, adjudicateur du marché, et son représentant à Madagascar n’ont jamais daigné livrer les matériels de contrôle de l’authenticité «  du faux permis biométrique ».  Aujourd’hui, c’est encore les contribuables qui paieront les pots cassés avec ce projet du ministère de tutelle de recourir à un nouveau fabricant de ce papier administratif. Et cette fois-ci, ce sera du vrai et reconnu au niveau international, promet-on.  Bien que la délivrance soit gratuite à ceux qui possèdent déjà le « faux permis biométrique », l’Etat doit ainsi compléter la différence. Et les usagers de leur côté referont le même parcours du combattant pour l’obtention du permis biométrique. Une source bien informée avance néanmoins une autre hypothèse. Selon ses dires, le permis de conduire et la carte grise livrés sont loin d’être des faux. Seulement, il faudrait un accord ou une convention avec ces pays pour qu’ils y soient « lisibles ». Mais le problème actuel pour leur délivrance réside d’un problème interne entre la CETIS international et CETIS Madagascar. Nous en reparlerons.
  La rédaction