Quelle mouche a donc piqué la candidate numéro 24 Fanirisoa Ernaivo, membre assidu du Collectif des 25 candidats –dénomination caduque puisqu’ils n’étaient plus que 12 à être présents lors de leur dernière rencontre avec la population hier- qui réclamaient la réouverture de la liste électorale et, de ce fait, le recul de l’élection présidentielle du 7 novembre prochain ?

En effet, abruptement, tel un lâcher de bombe, la toute récente encore présidente nationale du Syndicat des Magistrats de Madagascar et substitut du Procureur d’Antananarivo a lancé mardi dernier une diatribe à l’adresse des policiers en particulier et des forces de l’ordre en général. Des propos d’une rare virulence !
A tel point que, très vite, les condamnations fusent de partout, tant sur la toile que dans les autres médias, et même dans les salons et les rues et ruelles de la capitale. Les réactions officielles ne se sont pas fait attendre non plus du côté du ministère de la Justice et de celui du Conseil Supérieur de la Magistrature. On attend celles des principaux concernés, les policiers qui étaient les cibles des tirs à bout portant de madame la substitute. Cela risque donc très vite de chauffer pour la matricule de cette haute fonctionnaire de justice téméraire qui semble croire qu’en politique, tout, absolument tout est permis.
En résumé, la culture Malagasy ne tolère pas de polémiquer sur les morts…Et la magistrate candidate a fait pire que polémiquer, elle a carrément manifesté publiquement sa satisfaction au sujet des trois policiers lynchés sauvagement par une foule en furie il y a quelques jours du côté de Fénérive-Est, et elle a dans la foulée partagé son souhait de voir de telles barbaries se perpétuer, et en plus graves encore.
A l’entendre sur une vidéo qui fait actuellement un buzz monstre, on en reste abasourdi. Des propos totalement inattendus et inouïs de la part d’une magistrate de carrière, promue il y a quelques semaines encore à un brillant avenir…dans la politique. Hélas, de l’avis de plusieurs observateurs, sa cote de popularité dégringolant en chute libre depuis hier, sa mort politique semble à présent assurée et plus personne n’ose parier un Ariary sur son score à l’élection présidentielle qui n’est plus que dans quelques jours…