Légende : Jean Eric Rakotoarisoa n’a pas mâché ses mots

 

Le président de la HCC a répondu  aux détracteurs de cette institution ainsi qu’à ceux qui ont voulu  mettre la pression sur ses membres.

 Ni les partisans du candidat N°25 dont les manifestants sur la place du 13 mai, ni l’Eglise protestante, ni le candidat Marc Ravalomanana n’ont été épargnés par le président de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) qui a profité de la proclamation des résultats définitifs du second tour de la présidentielle pour leur répondre.

« En matière d’élection Madagascar ne se résume pas à Antananarivo. Il faut également considérer les électeurs des autres circonscriptions, notamment ceux des zones éloignées », a-t-il précisé. Une adresse implicite aux manifestants de la place du 13 mai qui croient dur comme fer que leur candidat devrait gagner sur tout, ou presque tout le territoire national du fait qu’il a gagné dans de nombreux bureaux de vote de la capitale.

Il a également lancé une pique à l’endroit du président du FJKM. Ce dernier qui avait déclaré il y  a quelques jours  que « l’avenir de Madagascar dépendra de la véracité des résultats proclamés par la HCC ». Un avertissement implicite sur d’éventuels traitements de faveur à l’égard d’un candidat auquel Jean Eric Rakotoarisoa a rétorqué que « la HCC a tranché en total respect des lois, en toute équité et en toute impartialité ». Il a également rappelé que «ce n’est pas la HCC qui opte pour que tel ou tel candidat soit l’élu , mais ce sont plutôt les Malgaches représentés par les électeurs . Le rôle de la HCC est de faire en sorte que ce choix des électeurs soit respecté ».

 

Le mot « vérité » galvaudé

 

« L’important n’est pas d’utiliser le mot vérité à tout bout de champ mais les efforts consentis  pour parvenir à cette vérité », a souligné le président de la HCC en réponse  à ceux qui prétendent « lutter sur la place publique pour la vérité des urnes » et notamment à l’endroit du candidat Marc Ravalomanana qui a déclaré la veille de cette proclamation que « la vérité ne peut être occultée ».

Jean Eric Rajkotoarisoa a assuré que nul ne peut se prévaloir de détenir la vérité. « Néanmoins en matière d’élection, c’est uniquement à travers les documents électoraux qu’on peut  établir cette vérité », a-t-il conclu.

 

N.R.