Ulcéré par sa trop lourde défaite à la présidentielle et ne pouvant pas se rendre à l’évidence, Marc Ravalomanana entend mobiliser ses partisans dimanche 30 décembre sur le parvis de l’hôtel de ville, pour protester contre des supposées fraudes massives, dont lui et sa clique n’arrivent pourtant pas à prouver la réelle existence.
Cette manifestation de protestation provoque d’ores et déjà des victimes collatérales, que sont les marchands du bazar de noël du parvis de l'hôtel de ville qui ont loué chaque emplacement pour 700.000 Ariary (3.500.000 Fmg) pour y ériger chacun un ou plusieurs stands de vente du 17 au 30 décembre. Peu importe la rupture abusive de contrat ainsi commise par la commune au détriment des organisateurs, les marchands ont été forcés de déguerpir ce mercredi 26 décembre dans la matinée, avec l’aide musclée des gros bras de la police municipale.
N’oublions pas que le candidat contestataire est président-fondateur du parti Tiako i Madagasikara (TIM) et à la fois conseiller spécial de la mairesse qui n’est autre que son épouse Lalao Ravalomanana. Donc, pour raison de TIM (d’Etat), les marchands n’auront que leurs yeux pour pleurer devant la lourde perte devant laquelle ils devront faire face, notamment devant les marchandises onéreuses qu’ils ont acquises mais qu’ils ne pourront pas écouler.
Ceci n’est qu’un avant-goût de ce qu’aurait pu être la vie dans ce pays si Marc Ravalomanana avait été élu : des abus au quotidien commis depuis le sommet de l’Etat. Ces pauvres marchands vont-ils être dédommagés par la commune ou le TIM ? N’y pensons même pas ! En fait, le plus grand cadeau de Noël et de Nouvel an que le Bon Dieu pouvait offrir aux Malagasy est la non-élection de ce despote. Madagascar l’a échappé belle !
Bernard S.