Les Etats-Unis se sont manifestés hier pour rendre compte des résultats de leur mission d’observation électorale sur le sol malgache. L’Union Africaine, à travers sa mission à elle a fait de même ce vendredi 21 décembre 2018. L’Union Européenne n’est pas en reste et a également rendu compte de la situation, par ses observateurs électoraux interposée ce jour.
Globalement, selon ces étrangers amis de Madagascar, le deuxième tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulé le 19 décembre dernier a été et continue d’être calme. Malgré des imperfections constatées, celles-ci n’étant point de nature à remettre en cause la sincérité du vote. Ayant sillonné le pays de long en large lors de la campagne de propagande et surtout le jour du scrutin, on peut admettre que les observateurs africains dirigés par le chef de délégation Ramtane Lamamra, les Américains sous la houlette de leur chargé d’affaires Stuart Wilson et les Européens sont dignes de confiance quant à la fiabilité de leur jugement.
Donc, ils félicitent les Malagasy pour la réussite de leurs élections et ont émis le vœu que les lois et la Constitution continueront d’être respectées jusqu’au bout du processus électoral, et même après. En fait, une pointe d’inquiétude est cependant perceptible dans leurs propos, la même que ressentent insidieusement bon nombre des habitants, surtout de la capitale, depuis que l’un des candidats a déclaré publiquement qu’il n’accepterait pas les résultats si ses soupçons de fraude seront « avérés ».
Ainsi, le souhait de tous, est que le vaincu fasse preuve de fair-play et accepte dignement sa défaite, sans penser à verser dans des mouvements de rue ou autres manifestations désormais surannées sinon passées de mode. La démocratie est ainsi. D’autant plus que les Malagasy ont appris la leçon des crises cycliques passées, et ne semblent guère disposés à descendre à nouveau massivement dans les rues pour soutenir, surtout, un leader politique mauvais perdant.
Bernard S.