A l'entendre lors de sa prestation radiotélévisée d'hier, le tout récent et dernier président de la République de Madagascar, Hery Martial Rakotoarimanana Rajaonarimampianina choisit de n' opter pour aucun des deux finalistes de la présente course pour lui succéder au sommet de l' État.


Tout comme l'autre ancien chef d' Etat en lice lors du premier tour, l' Amiral à la retraite Didier Ratsiraka, le fondateur du Hery Vaovaon' i Madagasikara (HVM) ne va apporter son soutien officiel ni à Andry Rajoelina ni à Marc Ravalomanana. Rien d'étonnant pour le premier, même si l'aide agissante de celui-ci lui était déterminante pour le propulser à la magistrature suprême lors de la précédente présidentielle de 2013.


Mais pour le second, Marc Ravalomanana, le soutien de Hery Rajao pourrait être bien effective bien que officieuse. En effet, même si apparemment la base du parti paraît hostile à l'idée de faire campagne pour faire élire Marc Ravalo, il semblerait que certains hauts cadres du parti s'y sont d'ores et déjà attelés, pour ne citer que l'ancien conseiller à la présidence Mbola Rajaonah alias Mbola Tafaray, et l'ancien ministre journaliste Harry Laurent Rahajason, plus connu sous son nom de plume Rolly Mercia.


Le soutien du HVM, apparent ou caché, risque de ne pas être d'une grande utilité pour le TIM et son poulain Ravalomanana. En effet, gangrénés par bon nombre d' affaires mafieuses, plusieurs cadres de ce parti pourraient plomber davantage encore ce candidat déjà à la traîne de 4 points lors du premier tour par leurs casseroles bruyantes et nombreuses.


En tout cas, comme la campagne démarre très bientôt, on verra vite qui roule pour qui. Ce qui est certain c'est que le HVM semble plus en phase avec l' ennemi d'avril 2018, qui a pourtant réclamé la tête de son fondateur avec le fameux "miala Rajao" (Rajao out !)- que avec le bienfaiteur de 2013, qui lui a passé l'énorme clé dorée qui lui a malheureusement (pour lui) échappé des mains le 7 novembre dernier, avec son lamentable score tout à fait indigne d'un président-candidat.


Bernard S.